Piratage informatique : si vous en doutiez encore, l'impunité est définitivement révolue
De toute évidence, cette nouvelle ne laisse guère de place à l'imagination : le piratage informatique fait désormais partie des grands délits, qui peuvent conduire le pirate fautif en prison pour une longue période.
Il n'y a pas si longtemps, les exemples de pirates dans la presse étaient généralement des enfants très doués qui, dans leur chambre, parvenaient à consulter les fichiers secrets d'une organisation pour se féliciter d'avoir "réussi", qui étaient emmenés au poste de police pour être interrogés, peut-être par les forces spéciales s'ils avaient de la chance, et qui faisaient la première page de certains journaux avant d'être engagés par une grande entreprise pour travailler sur la cyberdéfense. Du bon temps, de l'amusement propre (bien qu'il soit déjà illégal, je dois ajouter).
Cette époque est révolue depuis longtemps, et j'espère qu'elle a été utile pour sensibiliser les forces de police du monde entier aux risques et pour s'organiser afin de lutter contre ce qui allait rapidement devenir la nouvelle terre d'opportunités pour les citoyens et les organisations non respectueux de la loi.
Bien que les chefs d'inculpation ne soient pas très différents de ce que faisaient nos enfants dans les garages (ils sont un peu différents, mais ont beaucoup de points communs) - intrusion dans un ordinateur, vol d'identité aggravé, endommagement d'un ordinateur protégé, trafic de dispositifs d'accès non autorisés et conspiration - Yevgeniy Aleksandrovich Nikulin, 32 ans, purgera une peine de 88 mois de prison.
L'affaire présente de nombreux aspects des histoires criminelles "traditionnelles" :
Une longue période de temps entre le crime et la sentence : les crimes ont été commis en 2012, et la sentence en 2020, en partie pour le temps de l'enquête, en partie pour le combat de diverses parties prenantes.
Une collaboration entre plusieurs pays, sous la bannière d'Interpol, qui a arrêté Nikulin à Prague.
Une lutte entre plusieurs pays, puisque les Etats-Unis et la Russie se sont battus pendant près de 2 ans sur la demande d'extradition de Nikulin pour être jugé aux Etats-Unis (les entreprises concernées par les crimes sont des entreprises américaines).
Une longue sentence finalement prononcée : 88 mois (plus de 7 ans) de prison.
On peut y voir un symptôme de ce qui devient le nouveau terrain de jeu du crime et des guerres. La présence physique n'étant généralement pas pertinente, elle nécessite une forte collaboration entre les pays.
Interpol est en première ligne dans ce domaine. Comme il l'exprime sur www.interpol.int/Crimes/Cybercrime : "Des mots et des expressions qui existaient à peine il y a dix ans font désormais partie de notre langage quotidien, car les criminels utilisent les nouvelles technologies pour commettre des cyberattaques contre des gouvernements, des entreprises et des particuliers. Ces crimes ne connaissent aucune frontière, qu'elle soit physique ou virtuelle, causent de graves préjudices et constituent des menaces très réelles pour les victimes du monde entier." Avant de conclure : "La police doit donc suivre le rythme des nouvelles technologies, pour comprendre les possibilités qu'elles créent pour les criminels et comment elles peuvent être utilisées comme outils de lutte contre la cybercriminalité."
La cybercriminalité est là pour rester, et prendre encore plus d'ampleur, cela ne fait aucun doute. Cependant, les services répressifs du monde entier s'efforcent de relever le défi, non seulement pour protéger les entreprises contre les attaques, mais aussi les particuliers.
En France, par exemple, les particuliers et les entreprises peuvent obtenir de l'aide sur une plateforme gouvernementale : www.cybermalveillance.gouv.fr. Cette plateforme a pour double objectif d'aider les victimes de cybercriminalité à trouver une aide professionnelle et d'obtenir une image en temps réel de ce qui se passe en France en matière de cybercriminalité, un atout précieux pour la cyberpolice.
En effet, si l'on veut que les hackers soient poursuivis et condamnés, et donc que la cybercriminalité ne bénéficie jamais d'un climat d'impunité, il faut déclarer aux autorités les attaques dont on est victime : une démarche nécessaire pour tous contre la cybercriminalité.
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